Deuxième rencontre à l’Assemblée Nationale

Le 23 avril a eu lieu une mission d’information sur les monnaies virtuelles dans le cadre de la Commission des Finances à l’Assemblée Nationale. Blockchain Partner et la ChainTech étaient invités à l’Assemblée  Nationale. C’est la deuxième rencontre sur ce thème, la première rencontre ayant eu lieu le 14 février 2018. Cette commission aborde surtout le thème de général de la Blockchain plutôt que de parler uniquement des cryptomonnaies.

Étaient présents : M. Éric Woerth : président de la commission, M. Pierre Person : rapporteur, Alexandre Stachtchenko, : cofondateur de La ChainTech, M. Clément Jeanneau :  cofondateur et directeur des contenus de Blockchain Partner, M. William O’Rorke : directeur juridique de Blockchain Partner et  responsable régulation de La ChainTech.

La rencontre, qui a duré une heure, a débuté avec une présentation de 30 min faite par l’équipe de Blockchain Partner puis de questions réponses.

Il faut se concentrer sur les aspects positifs de la Blockchain pour ne pas perdre la souveraineté européenne.

Alexandre Stachtchenko rappelle que le débat ne doit pas se concentrer autour des sujets de régulation ou de mise en garde contre les dangers de la technologie Blockchain mais plutôt sur ses aspects positifs. Pour lui l’Europe est passée à côté du boom de l’internet. Aux Etats-Unis ce sont les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon ) qui dominent et en Asie les BATX (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi). L’Europe doit reprendre possession de sa souveraineté technologique. Alexandre Stachtchenko donne l’exemple de Cambridge Analytica. Il souligne que nous sommes dans le bon timing pour que l’Europe investisse massivement dans la technologie Blockchain.

La France doit changer culturellement et accepter la Blockchain.

Clément Jeanneau explique que la Blockchain est une nouvelle économie numérique, elle permet de développer un web décentralisé où l’internaute reprend possession de ses données. Rappelant que c’est la première vraie révolution numérique depuis l’internet.

Il explique ensuite la différence entre les crypto-actifs et les tokens.

« Les tokens sont à la transmission de valeur ce qu’internet a été à l’information », il rajoute même qu’on devrait parler d’économie du token (ou tokenomics). Pour lui trois points majeurs :

  1. Faire émerger des talents
  2. Retenir ces talents
  3. Attirer les talents étrangers

8 propositions pour développer la Blockchain en France et en Europe

William O’Rourke fait 8 propositions pour aller dans la bonne direction :

  1. Facilité bancaire : permettre aux entrepreneurs en Blockchain d’avoir accès aux comptes bancaires : aujourd’hui les banques refusent d’ouvrir un compte pour ce type de projets.
  2. Régime comptable clair et simplifié. Par exemple : pour les entreprises qui lèvent des fonds en ICO ou pour les particuliers ça devient compliqué. Les fiscalistes ne sont pas d’accord sur l’imposition qui s’applique.
  3. Lutter contre les escroqueries, et protéger les projets sérieux
  4. Adopter un discours public plus équilibré, qui va dans le sens des entrepreneurs. La banque de France continue à dire que les cryptomonnaies sont une bulle et qu’il n’y a que des escroqueries.
  5. Plus de diversité : le secteur de la Blockchain reproduit les déséquilibres actuels. Il y a trop peu de femmes dans ce secteur : seulement 3 % des recherches sur google du terme Blockchain sont faites par des femmes.
  6. Développer la formation en Blockchain, en lien avec le droit et l’économie. Proposer de la formation continue pour créer les token designer, architecte en Blockchain, ou chercheur en économie Blockchain de demain.
  7. Susciter des vocations : la France a d’excellents chercheurs. Il faut créer des champions comme Ledger (portefeuille de cryptomonnaies) leader en sécurisation de cryptoactifs: 15 employé en 2016, 200 en 2018.
  8. L’Europe : vu comme un problème car il y a trop d’hétérogénéité sur les normes comptables et fiscales.

Questions & réponses: la fiscalité des cryptomonnaies et leur place en Europe

Le thème de la fiscalité est forcement abordé, les membres de Blockchain Partner sont d’accord pour mettre en place une fiscalité, mais ils souhaitent qu’elle soit avantageuse, comme en Allemagne. Il faut créer un hub de la Blockchain en Europe pour ne pas laisser s’échapper les talents aux États-Unis ou en Asie.

 

Lien de la vidéo : ICI

Résumé du premier débat : ICI

Voir aussi la tribune de Blockchain France de 2015 (aujourd’hui Blockchain Partners)

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